Stockage des déchets nucléaires: dans le petit bassin évidement

Gnî Electronbègue ayant récemment perdu son agrément pour le traitement des déchets nucléaires, une solution devait être trouvée rapidement pour évacuer les résidus qui s’entassent dans les piscines des centrales. Cette solution nous vient, une fois de plus, de la créativité et de l’esprit pratique de nos politiciens : stocker les déchets dans les piscines communales.
Cette solution a aussi l’avantage de diminuer les coûts d’exploitation pour les communes : il n’est plus nécessaire de chauffer l’eau des bassins.

La sécurité, avant ou après tout ?

Le principe de précaution étant une règle d’or dans notre pays, à l’instar des dossiers OGM, glyphosate, Softenon (thalidomide) ou DDT, le politique prévoit une phase de test avant un éventuel déploiement général qui débutera, quels que soient les résultats du test, début 2017 ; le cabinet d’experts Aublack&Dedecker a bien entendu déjà remis son rapport favorable postdaté et la surfacturation de ses 72.387 heures de travail est acceptée. De toute façon, Gnî Electronbègue et les intercommunales ont se sont entendus sur la répartition des bénéfices ; il n’y a pas à revenir là dessus.

Une mise en pratique qui fait des heureux

M. Sénéchal, bourgmestre d’Estainvit, commune pilote, nous donne ses premières impressions: « Après des travaux d’entretien, nous n’avions pas remis en route les filtres de la piscine et l’eau était devenue verte. J’avais du mal à retrouver mes administrés, surtout les élèves dans le fond car ils sont plus petit, tu sais. Maintenant que les nageurs sont verts fluo, c’est plus facile. ».
Même son de cloche chez les maîtres-nageurs : « Au début j’étais contre. Mais j’ai changé d’avis quand j’ai remarqué qu’une fois que les gosses avaient perdu leurs cheveux, leur crâne bien lisse faisait miroir pour m’aider à mater sous la mini-jupe de leurs institutrices. Je peux même vous dire celles qui ne portent jamais de culotte ! »

Un circuit court sans court-circtuit

Mme Sémaphore, échevine de l’environnement, confirme son adhésion au programme : « On m’a dit de privilégier les circuits courts. On met directement le combustible dans le bassin : plus court que ça, tu meurs ! »
Seules les femmes de ménage semblent peu enthousiastes. L’une d’elles nous confiait qu’il fallait nettoyer plus souvent les pédiluves car l’amoncellement des lambeaux de peau avait tendance à boucher le système.

Un homme impliqué

Questionné sur son implication très tôt dans le projet, M. le bourgmestre ajoute : « L’idée n’est évidement pas de moi. Je fais de la politique, moi ; réfléchir ne me sert à rien. Mais j’ai visité tellement de centrales nucléaires qu’à force, on a cru que c’était moi. Si tu crois que mon bronzage et mes cheveux jaunes sont naturels, non ! 100 % radiations. »
Nous laissons là M. le bourgmestre qui doit encore peaufiner la redistribution des subsides de ce projet entre ses différentes ASBL et nous quittons cette charmante bourgade où l’herbe semble finalement moins verte qu’ailleurs.

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